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Le peuple Jersiais
À M. Le Rédacteur de la "Nouvelle Chronique"
Monsieur. Je remets à votre discrétion, pour insertion dans votre feuille, les vers suivants que j'ai composés à l'occasion du dévoilement, à Jersey, de la Statue de Sa Majesté la Reine Victoria, le 3 Septembre 1890.
Agréez, Monsieur, mes sincères salutations,
C. Buesnel
Dédié à Jean-Thomas Du Jardin, écr., Juré-Justicier, l'Ami du Peuple.
Le peuple Jersiais, vers le trône, ce jour,
Élève ses regards, son espoir, son amour.
Il célèbre, de coeur, le triomphe et la gloire
De sa Reine chérie et d'heureuse mémoire.
Ces fanfares, ces jeux, ces multiples plaisirs,
Ces pavillons flottants qu'agitent les zéphyrs,
Proclament le bonheur que cet heureux jour donne.
Tout Jersey est en fête et vient avec ardeur,
Ensemble et tout joyeux, d'une agréable humeur,
Dévoiler, sur son sol, une noble statue;
Un digne monument, imposant à la vue,
À cette scène, unique et pleine d'agrément,
Chacun en hâte accourt; désire être présent.
Il vient contempler l'air de son auguste Reine :
Rendre hommage à sa bonne, illustre Souveraine,
De son règne béni, l'éclatante splendeur,
Sont ses rares vertus: sa piété constante:
Et, pour tous ses sujets, une âme bienfaisante,
Toute l'île, aujourd'hui, s'unit en suppliant,
Pour elle, la faveur de l'Être Tout Puissant,
Puisse-t-il la combler de bonheur et de gloire;
Exalter en tous lieux son règne et sa mémoire.
C.B.
St. Hélier, Septembre 1er, 1890
Nouvelle Chronique de Jersey 3/9/1890
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