We read in the Gospel according to St Matthew - "A prophet is not without honour, save in his own country, and in his own house ". So it is with Wace. He was born in Jersey, but little has been done by his compatriots to acknowledge the major contribution to the literature of the Middle Ages by one of Jersey's greatest sons. Indeed, but for the tablet erected in the Royal Square by La Société Jersiaise in 1923, there would be virtually nothing to remind us of the Island's most distinguished poet. La Société is greatly to be applauded for this important initiative in commissioning the first complete translation into English by a noted medieval French scholar of a work which would otherwise remain largely inaccessible.
The Roman de Rou is of course written in the literary Norman-French of the age, and not in Jèrriais. But for Wace, as a native of Jersey, Jèrriais must have been his maternal tongue. As a boy he must have breathed the salt air, seen the waves crashing on the rocks, and developed the love of the sea that is evident from his writing. Despite being sent to Caen at an early age for schooling and further education, Wace had inherited, or had had time to imbibe, the sturdy independence of character that is the hall-mark of our island race.
This translation of one of his most important works, and the introduction that precedes it, will help to revitalize the memory of and to rekindle interest in one of the renowned scholars and poets of his time. It offers a further reminder of the historical but continuing ties that bind us to Normandy. I commend all those who have played a part in bringing this enterprise to fruition.
Nous lisons dans L'Evangile selon St Matthieu - "Un prophète n'est pas sans honneur, sauf dans son propre pays et dans sa propre maison". Il en est ainsi pour Wace. Il est né à Jersey, mais très peu a été fait par ses compatriotes pour reconnaître la contribution marquante que l'un des plus grands fils de Jersey a apporté à la littérature du Moyen Age. En effet, sans la plaque érigée sur la Place Royale par la Société Jersiaise en 1923, il n'y aurait pratiquement rien pour nous rappeler le poète le plus éminent de l'île. Il faut féliciter la Société d'avoir pris l'initiative importante de confier à un specialiste français de renom la première traduction intégrale en anglais d'une oeuvre qui resterait autrement inaccessible pour beaucoup de personnes.
Bien entendu le Roman de Rou est écrit en français-normand de l'époque et non pas en jèrriais. Mais en ce qui concerne Wace, originaire de Jersey, le jèrriais a dû être sa langue maternelle. Dès son plus jeune âge, il a dû respirer l'air salé, il a dû voir les vagues s'écraser sur les rochers, être pénétré par l'amour de la mer qui transparaît dans son écriture. Bien qu'il ait été envoyé à Caen encore très jeune pour sa scolarité et pour y faire des études supérieures, Wace avait hérité ou avait eu le temps de s'imprégner de la robuste indépendence de caractère qui est un trait particulier de notre race insulaire.
Cette traduction de l'une des plus importantes de ses oeuvres ainsi que l'introduction qui la précède aideront à ranimer sa mémoire et éveiller à nouveau l'intérêt pour l'un des érudits les plus célèbres de son temps. Elle nous rappelle les liens historiques qui continuent à nous attacher à la Normandie. Je tiens à complimenter tous ceux qui ont participé à la réalisation de ce projet.
Sir Philip Bailhache
Bailiff of Jersey