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Poésie |
Salut! trois fois salut! O jour bien mémorable, Ton retour nous rappelle un combat exécrable. Livré par les Français au soldats courageux, Qui, pour Jersey, encor, furent victorieux. Oui, certes, chaque fois que parait ton aurore, Nos coeurs reconnaissans, du feu brûlent encore Que MARS donnait à tous nos illustres guerriers, Quand l'honneur national se couvrait de Lauriers. Ah! Jersiais, aujourd'hui tous nos coeurs doivent battre, Et prendre le serment qu'ils sont prêts à combattre L'ennemi du dehors, ou l'ennemi natal Qui voudrait nous courber sous un joug infernal!... Nos pères, dans ce jour, obtinrent la victoire; Suivons encor leur trace, et marchons à la gloire; - Comme eux, en citoyens, et LOYAUX et VAILLANS! Prions que pour toujours nous soyons triomphans. Mais, Jersiais, - un moment, - un respectueux silence; - Approchez d'un tombeau, - mais avec révérence: De celui de PIERSON!!! - Qui, combattant pour nous Sauva notre pays! - s'endormit pour toujours. Pleurons! pleurons encor! - ce héros de la gloire: Il part, il s'envole! sur un char de vistoire!! Au moment glorieux, quand il va recueillir D'un grand guerrier le prix - mais ce prix - c'est MOURIR. ........................................................ C'est vivre, quand on meurt ainsi pour la patrie; Ecoutez le guerrier, chaque jour il s'écrie: Il faut vaincre ou mourir, car avec l'Eternel, On jouit dans les cieux du bonheur immortel. Mais, Jersiais, élévons un autel à sa gloire, Un monument durable à sa chère mémoire, Qui servira d'exemple, à nous - à nos enfans, Où se prosterneront les soldats conquerans. HAYLWARD et MULCASTER, vous braves Capitaines, Du CHATEAU ELIZABETH, la prise était certaine Si vous n'aviez fait feu sur le drapeau Français, Qui parut oublier, que vous étiez ANGLAIS. Oui, courageux soldats, cette noble défense, Vous donne un droit puissant à la reconnaissance De tous les bons Jersiais qui, sur ce CHATEAU FORT Désirent voir vos noms gravés en lettres d'or. Vous, soldats citoyens! compagnons de leur gloire, Un mot ici pour vous et pour votre mémoire; Vos noms seront gravés au temple glorieux, Quand nous aurons quitté ce séjour pour les cieux. |
"The Death of Major Peirson", John Singleton Copley