VERS
SUR L'ABREGE DE LA VIE DE
MAD. PERROT,
Par un, qui, depuis 28 ans, a été son ami
ET FRERE EN CHRIST.

Faits à Jersey le 13 Juillet 1810.

 

Poetry in Jersey

 


Aimable flambeau de nos Corps,
Tu disparois pour quelque temps,
Tu fus la gloire et les supports
De Sion et de ses enfans.

Tu fus toujours dans notre temple,
Le vrai modèle des Vertus,
Et de la Charité l'exemple,
Remplie de l'amour de JESUS.

Ta bouche hélas! ne s'ouvre plus,
Pour parler à ce monde impie;
Ni les Chrétiens n'entendent plus
De ta sagesse l'Harmonie.

Le Chrétien pleure, il est en deuil:
Rien ne peut retenir ses larmes,
De voir son amie au Cercueil;
C'est ce qui produit ses Alarmes.

Vous pauvres, dans votre indigence,
Vous, riches, dans l'impiété,
Perdez en elle l'excellence
De sa profonde humanité.

Les malades dans leurs douleurs,
Les mourans dans leur agonie,
Perdent en elle, en leurs langueurs,
Les doux conseils de cette Vie.

Dans toutes ses instructions,
Elle forçoit d'ouvrir les yeux
Sur les grandes compassions
De JESUS-CHRIST le Roi des Cieux.

Les sages et les ignorans,
Pour eux, elle avoit de l'estime:
Pour eux prioit le tout-puissant,
Qu'il daignât pardonner leurs crimes.

Journellement c'etoit son but
De tâcher à faire du bien,
Aux plus pauvres pour leur salut
Les partageant tous de son pain.

L'Evangile du Rédempteur
L'embrâsoit toujours de sa flamme:
Le Ciel et l'amour du Sauveur
Remplissoient toujours sa belle ame.

Dans ses visites Charitables,
Tout en elle étoit précieux:
Ses entretiens les plus traitables
Etoient le langage des Cieux.

Dans son aimable compagnie
Vers DIEU prononçoit ses accens:
Encore dans son agonie
Vouloit instruire ses enfans.

O famille très-respectable,
Tu perds en elle un grand joyau:
Que sa vie pieuse et vénérable
Te serve d'un brillant flambeau.

Sa mémoire est inestimable
Pour tout le cher peuple de DIEU:
C'est une étoile incomparable
Qui les embrâsoit de son feu.

Consolez-vous, mes chers Chrétiens,
Elle est au Banquet de la fête:
Elle a la palme dans ses mains,
Et la couronne est sur sa tête.

Si son corps est dans le tombeau,
Son grand esprit est dans les Cieux:
Imitons ce parfait tableau,
Pour la rejoindre en ces hauts lieux.

Chrétiens, n'oublions donc jamais
Ce grand modèle des vertus,
Qui jadis, dans toutes ses voies,
Imita le Seigneur Jesus.

Renouvelons tous sa mémoire,
Et le riche et rare trésor,
Dont Dieu dans sa noble carrière,
L'honora jusques à la mort.







Tu l'as choisi, O Dieu,
Pour être dans ce lieu
Un messager fidèle
De Jesus, de ses loix,
De sa grâce, de ce paix
A un peuple rebelle.

Fais que, durant ses jours,
Le feu de ton Amour
Soit celui qui l'anime:
Que quand il parlera
Que sa bouche ouvrira,
Soit un tranchant au crime.

Bénis par ta faveur
Les fruits de son labeur:
Bénis son Ministère,
Bénis sa commission
Pour le (.............)
Pour nous si salutaire.

FINIS.


 

Acknowledgments for source to: http://homepages.paradise.net.nz/glenysl/Perrot_letters.html

 

 

 

Poetry in Jersey

 

 

 

 

La Société Jersiaise

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