Traversant le Banc

 

Poetry in Jersey

 

Traduction dé "Crossing the Bar" d'Alfred, Lord Tennyson

 

Le soleil est couchant, et du soir est l'étoile...
Un appel décisif, me dit: Viens, viens à moi!
Qu'il n'y ait sur le banc ni récif, ni de voile,
Et prenons à la mer, sans gémir, sans émoi!
Oh! que la mer soit calme, et sa face enivrante;
Qu'elle soit sans écume, et sans bruit - sans écueils,
Que sa fondation, soit vive et séduisante,
Pour me conduire au "Home!" à ses éternels seuils!

Le crépuscule est là - j'entends du soir la cloche,
Les ténèbres profondes touchent le firmament.
Que nos adieux soient doux; il faudrait une torche
Au moment du départ, à notre embarquement.
Quoique loin du cercueil de cet autel de glace,
Le flot peut m'entraîner sous l'égide du vent -
Je verrai mon Pilote! oui même face à face,
Quand j'aurais traversé l'inconstance du Banc.

 

Omega

Nouvelle Chronique de Jersey 16/11/1892

 

 

 

Poetry in Jersey

 

 

 

 

La Société Jersiaise

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