A Messire George Clement Bertram,
Chevalier,
Bailli de Ile de Jersey.

 

Poetry in Jersey

 

Votre départ, Messire, est beaucoup regretté.
De votre île natale, en toute dignité,
On vous a vu, toujours, maintenir avec zèle,
La haute mission de magistrat fidèle.
Ma muse, assez vieillie, désire en vous parlant,
Vous faire, de mon coeur, savoir le sentiment
Qui l'anime aujourd'hui. Si je sors du silence,
C'est que, dans peu de temps, le destin qui balance
Coupera, sans merci, le long fil de mes jours;
Et j'aime à vous parler encore sans détours,
Messire, en le faisant, je ne commets d'outrage :
Ma muse, dans mon coeur, vient puiser son langage.
Votre sagesse aimable, et sans austérité,
Ayant formé son style en grave dignité.
Dont les coeurs Jersiais, se donne pour modèle.

Vous allez tôt passer à des scènes nouvelles.
Aux charmes du repos, tranquille, et jeune encor,
La santé, espérons... désirable trésor...
Reviendra vous sourire... Enfin, je vous souhaite,
Comme à Lady Bertram, que tous aussi regrettent,
Dont les nombreux bienfaits dans l'île sont connus.
La santé, pour jouir de vos hautes vertus.

 

Clement Buesnel

 

 

 

Poetry in Jersey

 

 

 

 

La Société Jersiaise

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