Le Premier Jour de l'An 1893
A Mes Amis,
Leur Souhaitant Une Très Heureuse Année
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L'Aurore, ce matin, ouvre une ère nouvelle; Sa vermeille lueur colore l'Orient; Et de l'Astre du jour, une vive étincelle Illumine déjà le vaste firmament. Salut, brillant flambeau ! Ton rayon éphémère Eveille en mon esprit un sentiment d'amour. Un nouvel an commence et notre active sphère, Mobile sur son axe, amène un nouveau jour. Sur l'aile du passé, le présent qui s'envole Fait place à l'avenir, pour nous, bien incertain. Je vous souhaite à tous la vertu qui console, - Des biens, la paix, l'espoir ;- tout bonheur au prochain. Ainsi que des ruisseaux qui, sous l'humble verdure, Tracent sans s'agiter les contours du vallon, Puissent vos jours futurs s'écouler sans murmure Etre des jours heureux s'éclaire la raison. Souvent, durant le cours d'une frêle existence, Nous exhalons nos maux en regrets superflus; Bannissant les excès, vivons en espérance: Le Dieu de l'Univers ignore les abus. Assez de malheureux, ici-bas, nous implorent; Pour eux faisant des voeux, donnons leur notre appui; Dans leurs malheurs divers,- leurs chagrins qui dévorent, Soulageons, de leur coeur, les soucis aujourd'hui.
Clement Buesnel |